BIENVENUE !

Bienvenue sur ce modeste blog.
Vous y trouverez le texte de mes prédications.
Ces textes sont livrés presque "brut de décoffrage" aussi : soyez indulgents ! Ils sont souvent circonstanciels, sans grande prétention théologique.
Mon souhait est simplement qu'ils puissent alimenter, même modestement, votre méditation de la Bible et qu'ils attisent votre appétit de cette Parole vivante, inépuisable, que Dieu adresse à chacun d'entre nous.

dimanche 7 décembre 2014

« Que ton cœur ne se précipite pas pour exprimer une parole devant Dieu! En effet, Dieu est au ciel, et toi sur la terre » (Ecclesiaste 5.1).


Le silence de la confiance

« Heureux, écrivait Charles Péguy, deux amis qui s'aiment assez pour se taire ensemble ».
« Je vous ai appelés amis... », a dit aussi Jésus (Jean 15.15). Mais quel type d'amis sommes-nous pour lui ? De ceux qui, trop bavards, ne laissent pas l'autre respirer ? De ceux qui parlent sans écouter ?
Avouons-le : lorsque nous nous mettons à l'écart, pour prier, nous avons facilement tendance à tenir de longs discours, de faire d'abondantes prières - et c'est vrai que la Parole nous y autorise.
Psaume 62 : "En tout temps, peuples, confiez-vous en lui, Répandez vos coeurs en sa présence ! Dieu est notre refuge."
Il faut bien reconnaître aussi que c'est bien souvent la seule façon de prier que nous connaissions dans nos Eglises.
Mais savons-nous être aussi de ces amis qui savent se tenir devant Jésus-Christ, dans le silence, juste pour être dans sa présence ? Sans rien demander ? Sans rien attendre d'autre que lui et lui seul ?
Le silence fait souvent peur aujourd'hui. Pourtant il est d'une grande fécondité, pour peu qu'on ose dépasser l'angoisse qu'il peut susciter au premier abord.
Oui, devant Dieu il y a place aussi pour un silence qui n'est pas indifférence mais simple joie d'être ensemble ; un silence plein, le silence de la confiance. Quand celle-ci est établie entre deux êtres, « ils n'ont plus besoin de se parler tout le temps, car ils ne craignent plus que l'autre profite du silence pour être infidèle, pour s'échapper au loin. Oser le silence, c'est oser laisser l'autre libre, renoncer à le capturer, à le posséder par la parole »1.
Nos paroles peuvent parfois masquer un malaise, ou la crainte de mal faire... Mais on peut aussi prier sans parler. Dans un silence qui fait grandir, silence de la confiance, de l'humilité, silence de l'écoute, de l'attention à celui qui est là, « dans le secret », et qui s'y rend accessible. Osons nous présenter ainsi devant le Seigneur, nul doute que notre disponibilité le réjouira !



1J.M. Gueulette, Laisse Dieu être Dieu en toi, Ed. Du Cerf, 2002, p.30

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire